La tendresse

Bourvil

On peut vivre sans richesse

Presque sans le sou

Des seigneurs et des princesses

Y'en a plus beaucoup

Mais vivre sans tendresse

On ne le pourrait pas

Non, non, non, non

On ne le pourrait pas

On peut vivre sans la gloire

Qui ne prouve rien

Etre inconnu dans l'histoire

Et s'en trouver bien

Mais vivre sans tendresse

Il n'en est pas question

Non, non, non, non

Il n'en est pas question

Quelle douce faiblesse

Quel joli sentiment

Ce besoin de tendresse

Qui nous vient en naissant

Vraiment, vraiment, vraiment

Dans le feu de la jeunesse

Naissent les plaisirs

Et l'amour fait des prouesses

Pour nous éblouir

Oui mais sans la tendresse

L'amour ne serait rien

Non, non, non, non

L'amour ne serait rien


Quand la vie impitoyable

Vous tombe dessus

On n'est plus qu'un pauvre diable

Broyé et déçu

Alors sans la tendresse

D'un coeur qui nous soutient

Non, non, non, non

On n'irait pas plus loin


Un enfant vous embrasse

Parce qu'on le rend heureux

Tous nos chagrins s'effacent

On a les larmes aux yeux

Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu...


Dans votre immense sagesse

Immense ferveur

Faites donc pleuvoir sans cesse

Au fond de nos cœurs

Des torrents de tendresse

Pour que règne l'amour

Règne l'amour

Jusqu'à la fin des jours